Cet article ainsi que le précédent et le suivant relatent les grandes lignes des festivités qui se sont égrenées au cours de l’année centenaire de l’arrivée des Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus au Canada.
Le 15 décembre 2007, nos consœurs laïques ont été reçues à la Maison centrale pour célébrer avec nous le centenaire de l’arrivée des FCSCJ au Canada. Elles qui ont été nos compagnes dans la formation, dans l’action, dans les joies, les peines, les projets d’une grande famille religieuse, elles viennent passer ce temps fort avec nous. Quelle joie de reprendre contact!
La cérémonie débuta par un mot de la supérieure provinciale, Soeur Suzelle Roberge, suivi de la présentation d’un diaporama historique sur l’arrivée des soeurs à la Crèche et au Couvent St-Patrice de Magog en 1907 et 1909. Une prière fut ensuite dirigée par Priscille Gobeil.
« Dieu habite notre histoire. Dieu habite toujours notre temps. Aujourd’hui, nous accueillons ce temps de Dieu qui a habité d’une façon spéciale le cœur de Jean Maurice Catroux et de Rose Giet. »
« Tu nous étonneras toujours, Seigneur Jésus, car lorsque nous voulons te servir c’est Toi qui prends soudain le tablier, car tu nous aimes toujours le premier. Garde- nous prêtes dans le service de ton amour. »
Une large place fut faite à l’expression impromptue autant qu’à une joyeuse écoute. Plusieurs dirent comment elles vivent encore aujourd’hui selon des valeurs de spiritualité, d’honnêteté, d’implication sociale.
Un goûter ainsi que la visite de l’exposition terminèrent la rencontre. Les fondatrices au Canada nous communiquent un peu de leur volonté de rendre présent Jésus-Christ au coeur de nos concitoyens par les moyens si diversifiés qui sont les nôtres et qui se sont (trop brièvement) dits aujourd’hui…
Pendant la Semaine Sainte, le 16 mars 2008, ensemble FCSCJ et associés, ont participé à la Maison centrale à une célébration du pardon, célébration de la joie d’être accueillis par Dieu sans égard à nos mérites ou démérites. Le Père André Syrard, o.s.m., brûla le morceau de papier sur lequel chacun avait inscrit une misère de sa vie et posa les mains sur ses épaules pour signifier que Dieu reconnaît et accueille comme sien celui qui se présente : « Va en paix parce que Dieu t’a pardonné ». Suivit un joyeux goûter rassembleur.
Pour honorer les FCSCJ à l’occasion de leur centenaire de présence à Magog, ville fondatrice, la paroisse Saint-Patrice et la Ville de Magog se sont unies pour organiser une superbe journée de fête, le 4 mai 2008. Un carton d’invitation, créé pour la circonstance par une artiste de Magog, Mme Gisèle Grenier, convoquait toutes les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus originaires de Magog et celles qui y avaient œuvré.
Une réception civique à l’Hôtel de Ville a suivi la célébration liturgique. De grandes dames ont été honorées et de grandes réalisations ont été mentionnées par le maire de Magog, Marc Poulin qui a remercié la congrégation pour ses 100 ans de dévouement à la communauté magogoise. Il a rendu hommage à la Supérieure provinciale, Sœur Suzelle Roberge, et aussi à Sœur Marie Anne Gendron : cette doyenne de 93 ans a assumé la direction de l’Hôpital La Providence, de 1946 à 1965. Elle a notamment contribué à la confection des plans de l’actuel bâtiment, qui a été construit de 1958 à 1961. «J’ai même connu la fondatrice de la Crèche, Soeur Saint-Didier, quand j’étais plus jeune», se remémore-t-elle.
Les dignitaires Marc Poulin, Pierre Reid (député d’Orford) et Mgr André Tardif (curé de Saint-Patrice) ont tour à tour souligné l’inlassable travail des religieuses. «J’ai toujours admiré leur dévouement et leur simplicité», insiste Mgr Tardif.
Sœur Suzelle Roberge a remercié les organisateurs de cette grande fête, tout en rappelant que sa communauté existait et existe toujours pour servir la communauté. «Nous avons été heureuses pendant 100 ans et nous le sommes encore, même si on passe lentement à une autre étape de notre vie», disait-elle
De son côté, le journal hebdomadaire local, Le Reflet du Lac, a souligné de belle manière l’événement en ces termes :
On doit à ces religieuses la création de la Crèche de Magog, un établissement qui allait devenir l’hôpital La Providence, en plus d’avoir enseigné à plusieurs générations de Magogois. Trois de ses membres sont d’ailleurs largement connues et reconnues comme de grandes bénévoles dans la communauté, soit Sœur Hélène (hôpital et Accueil Notre-Dame), Sœur Bertha Valade (Carrefour du partage) et Sœur Saint-Gérard (Harmonie Notre-Dame).
En cette année centenaire, la célébration de notre fête patronale, la fête du Sacré-Cœur, a été rehaussée par la présence d’associés venus de la région de l’Abitibi. Elle a vu converger une panoplie d’activités réparties sur 2 jours. La journée du samedi s’est concentrée à l’Ermitage du Sacré-Cœur. Dans ce lieu champêtre, tous les verts du printemps étaient avivés par une pluie intense.
Les associés – de l’Abitibi et des Cantons de l’Est – ont visionné le diaporama « L’arrivée des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus au Canada, Magog, Québec 1907-1909 » puis ont entendu les commentaires animés de l’auteure, Sœur Micheline Delorme. Au cours de l’après-midi, ils ont vécu une animation spirituelle présentée par Sœur Évelyne Fournier, appuyée sur les textes du livret « Communier au dynamisme fondateur dans son orientation spirituelle ».
Le dimanche, à la Maison centrale à Sherbrooke, la messe du Sacré-Cœur fut le haut lieu de rassemblement. Les sœurs et les associés y renouvelèrent leurs engagements. Un repas festif donna cours aux échanges joyeux et aux expressions de reconnaissance de la part des visiteuses et visiteurs de l’Abitibi.
Relevons ici quelques mots de Sœur Suzelle Roberge, supérieure provinciale au cours de ces très signifiantes festivités : « Le Sacré-Cœur crée, dynamise, nourrit entre nous un Esprit commun et un engagement commun dans notre monde, ce monde qu’Il a aimé et qu’Il nous confie pour l’aimer et proclamer la Vie, l’Amour du Père pour toutes et tous. »
Samedi, le 31 mai 2008
Nous avions bien hâte de souligner notre 100e anniversaire avec nos employés laïcs. Il en était de même de leur part. De sorte que la fête fut débordante de joie! Dans les photos de groupe présentées ci-dessous, l’attention, l’intérêt, la joie sont vraiment lisibles. Après une présentation des employés selon leur lieu de travail, animée par Sœur Huguette Sénécal, les éléments suivants prirent place :
– un survol historique livré par Sœur Suzelle Roberge, supérieure provinciale, (voir un extrait ci-dessous)
– un diaporama historique des premières années de la congrégation au Canada, réalisé par Sœur Micheline Delorme
– la lecture, par Sœur Gabrielle Marcotte, d’un poème très personnalisé, intitulé « Le chef d’œuvre de Dieu »
– et un goûter festif orchestré par l’équipe des agapes fraternelles. Mot de Sœur Suzelle Roberge
Un jour je demanderai à notre archiviste de faire l’histoire certainement passionnante de votre entrée en communauté… comme partenaires indispensables. Des partenaires qui marchent avec nous sur le même chemin, qui nous accompagnent dans nos besoins, nous suppléent et deviennent nos forces vives au moment où les nôtres, après une longue vie de don en éducation, en soins des malades, en service paroissial diminuent pour entrer dans cette période dite « de retraite, d’âge d’or ».
Cela a débuté par une période que j’appellerais : la complémentarité des forces. Nous avions une ferme, des bâtiments, des terrains. Il nous fallait alors l’aide de fermiers, de menuisiers, d’hommes habiles en tout : électriciens, plombiers, menuisiers etc. là où se situaient nos principales activités auprès de la population Nos propriétés étaient des « institutions privées ».
Puis graduellement, les besoins grandissants de nos sœurs malades et aînées, nous ont demandé d’appeler à notre aide des personnes de tous services, aussi importants et essentiels les uns que les autres : infirmières, auxiliaires, préposées, buandières, chargées de l’entretien ménager, cuisinières, réceptionnistes, coiffeuses, bénévoles puis, directeur de ressources humaines, techniciennes en comptabilité et en implantation de programmes informatiques. Je nomme ici toutes ces personnes qui, à un titre ou un autre, sont nos partenaires dans « cette période de la Vie Montante de notre Histoire de Congrégation.
La parole aux employés
En ce jour et les jours qui ont suivi, les réflexions, les commentaires et les mots d’appréciation se sont faits nombreux. Voici l’un d’entre eux.
Que cela fait du bien de se sentir aimé! Merci à la Communauté des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus en ce dimanche du 7 septembre 2008 pour le bel accueil pour fêter les employés à l’occasion du 100e anniversaire de la fondation de la communauté. Ce sera un très bon souvenir. Merci à toutes.
Muriel Daignault, cuisinière à Magog depuis 19 ans










































