Note liminaire : Le Conseil de congrégation est une instance de réflexion qui rassemble la Supérieure générale, son Conseil et les Provinciales. Cette assemblée se réunit tous les deux ans pour faire le point sur la vie de la congrégation.
Comment parler du Conseil de Congrégation de l’automne 2005? Dans quelle forme de langage en rendre compte? Comment communiquer ce que j’y ai vécu? Plus je me pose ces questions, plus je prends conscience de la qualité de ce temps de grâce. L’expression la plus juste pour moi serait de dire que je suis entrée dans une expérience de vie spirituelle à couleur de l’internationalité.
Tout d’abord, comme membre de l’Équipe de leadership de la Congrégation, j’ai participé intensément à la préparation de ces quelque quatre semaines de « Vivre ensemble. » L’esprit qui sous-tendait les étapes de notre préparation a été le même, tant lors de la préparation éloignée qu’au cours de la préparation immédiate qui a précédé cette période intensive de notre Conseil de Congrégation. Ensemble, nous cinq avons été « tendues » :
à l’écoute de l’Esprit,
à l’écoute des vécus riches et divers de chacune des sept provinces,
à l’écoute des succulents fruits du Congrès International de UISG (l’Union Internationale des Religieuses et des Religieux) … Quelque huit cents personnes, sous la motion de l’Esprit, réunies pour saisir les moyens pratiques afin « d’avancer ensemble jusqu’où l’Esprit veut bien nous conduire »,
à l’écoute des Églises locales,
mais aussi, à l’écoute les unes des autres.
J’ai vécu, avec mes compagnes du Conseil général et avec notre Supérieure générale, la grâce de la communion bénéficiant des fruits appropriés : fruit de la paix, de la patience, de l’espérance et de l’abandon. Un abandon profond de cette étape importante dans laquelle nous avons plus ou moins consciemment entraîné les Membres du Conseil de Congrégation. Oui, à l’Ermitage du Sacré-Cœur, ce que j’ai vécu est de l’ordre d’une expérience de vie spirituelle que j’oserais qualifier de collective. Je tente de cerner quels seraient les facteurs qui m’ont permis de vivre ainsi le dernier Conseil de Congrégation.
Un lieu propice :
. un retrait des préoccupations quotidiennes ordinaires,
. un genre de désert dans une nature en quête d’un renouveau quotidien,
. une ascèse, sorte de privation consentie,
. un certain dépouillement du confort de nos résidences habituelles.
Un animateur respectueux de ce que nous souhaitions vivre, nous engageant à revêtir les sentiments mêmes de Jésus-Christ.
Des Eucharisties, lieu privilégié du rendez-vous avec notre Seigneur.
Une certaine connaissance de l’ensemble de la Congrégation. Avec les journées d’animation de janvier et février 2005, je connais maintenant chacune des sept provinces de notre Congrégation; j’ai rencontré les Sœurs dans leur milieu de vie ou dans leur milieu de travail. Sauf pour nos Sœurs du Brésil, je sais davantage de quoi elles parlent lorsqu’elles évoquent leur milieu de vie. Aussi est-il plus facile pour moi de saisir davantage leur situation de vie, l’environnement géographique et culturel entourant leurs préoccupations.
Le Conseil de Congrégation de l’automne 2005, une expérience de Congrégation, où je me suis ressourcée, où j’ai rechargé mes batteries. Le Conseil de Congrégation demeure pour moi, une expérience de vie spirituelle vitale pour accomplir ma mission d’aujourd’hui.
Germaine Pouliot, fcscj
Conseillère générale