En même temps que l’anniversaire de la fondation de la congrégation, nous avons célébré cette année (2016) un centième anniversaire de naissance, celui de S. Carmen Jetté. Plusieurs personnes ont défilé au cours de la journée pour souligner des aspects de la longue vie de cette sœur au parcours remarquable. On se plaira à en relire ici des extraits et à remercier Dieu qui lui conserve ses santés pour la plus grande joie de toutes.
UN DENSE PARCOURS
S. Colette Lussier, fcscj
Parce qu’elle s’est montrée très tôt désireuse de servir, l’enseignement s’est avéré une voie toute désignée pour elle. Le Seigneur l’ayant dotée d’une intelligence remarquable, les Supérieures ont veillé à ce qu’elle puisse acquérir toutes les compétences nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
Trois œuvres littéraires dont deux de plus de 300 pages témoignent de la fécondité intellectuelle de cette doctorante canadienne battant les pavés de Paris. Mais après 37 ans d’un labeur aimant au profit de la jeunesse québécoise, le Seigneur se manifeste à nouveau pour lui confier une autre mission, cette fois-ci au service de toute la Congrégation. En 1971, elle devient membre du Conseil général. Travail de gestion et d’animation de grande ampleur qui lui donnera aussi la chance de satisfaire son goût pour la découverte d’horizons nouveaux.
Après six ans, on lui demande de continuer autrement sa présence en France, cette fois dans une mission de recherche en histoire et spiritualité de la Congrégation. Ces travaux de fouilles laborieuses aboutissent à la parution de douze fascicules, totalisant plus de 500 pages. J’ai aussi une bonne idée de la somme des documents produits pour la tenue des Chapitres généraux. Le Seigneur lui a donné en cela des occasions privilégiées de peaufiner son humilité, car présenter des textes qui vont plaire parfaitement à 30 personnes, cela n’était pas évident, même si ça n’avait rien de comparable avec un parlement de Québec ou d’Ottawa…
Si j’ai pu retracer une production écrite de plus de 2500 pages, je vous laisse calculer le nombre d’heures consacrées à leur préparation et au partage de leur contenu auprès de toutes les catégories de personnes qui ont bénéficié de la compétence de S. Carmen. C’est sûr que la bonté du Seigneur était en service dans son bureau où trônait notre devise : Tout pour la Gloire de Dieu.
Après 15 ans de labeur en France, S. Carmen, fille d’Ernest et d’Herminie, peut rentrer se reposer plus près des siens. Se reposer? J’ai dit : Se reposer? Comme toujours son désir d’aider l’autre à devenir meilleur la fait travailler encore et encore, tant au profit des communautés qu’à celui des membres associés : exposés- sessions- réunions, mettez-en! C’est seulement en décembre 2005 qu’elle va se considérer comme une vraie retraitée, en repos bien mérité.
LE SENS DE L’APPARTENANCE
S. Françoise Drouin
Soyez félicitée et chaleureusement remerciée, S. Carmen, pour l’actualisation de votre foi qui a su éclairer la nôtre, pour vos talents et votre sens de l’appartenance, qui transparaissent dans chacune de vos œuvres, dont l’ensemble constitue un patrimoine précieux pour toute la Congrégation. Vos nombreux écrits et exposés clairs et méthodiques, continuent de nous guider au cœur de notre spiritualité de FCSCJ.
L’INTÉRÊT POUR LES NOUVELLES INTERNATIONALES
S. Yolande Allard
Nos prières accompagnent nos vœux fraternels pour des quotidiens porteurs de la joie du don, de paix intérieure sereine et de forces physiques. Sœur Carmen, que la vie vous soit douce et heureuse, porteuse de notre tendre affection et de notre admiration pour l’intérêt que vous portez toujours aux nouvelles internationales et à la vie de toute la congrégation.
UNE FEMME DE TÊTE
Élise Jetté
Nous célébrons aujourd’hui une femme d’exception: Par son intérêt pour les lettres, la littérature, elle a su ouvrir des horizons nouveaux, franchir des portes qui semblaient pourtant verrouillées. Quand on sait manier la langue, on peut faire de grandes choses…
En se joignant à la congrégation, elle a pu se forger des outils qui lui ont permis d’apporter son aide au monde. Elle a élevé son esprit afin de se mettre au service des autres, d’être une guide. Faire de grandes études, apprendre, faire triompher la connaissance, c’est ce qu’elle a fait.
Si aujourd’hui les jeunes femmes dont je fais partie sont intéressées par les grandes idées, les grands mots, les grands débats, c’est en grande partie grâce à des femmes de tête comme Carmen, qui nous ont laissé cet héritage.
Plaçons-nous dans un état d’espérance pour la suite des choses. Cultivons l’espoir que beaucoup de femmes comme ma grande tante Carmen feront cheminer la pensée avec audace, caractère et force d’esprit. Comme Carmen, je porte le nom Jetté qui me remplit de fierté quand je pose un regard sur son parcours.
La célébration s’est terminée, en cette veille de Noël, par un extrait d’un texte d’Antonine Maillet sur ce thème. Il était dit par Andrée Audet.
Crédit photos :
S. Mariette Simard
S. Henriette Marcotte
S. Murielle Bolduc












