Dans la province canadienne, les sœurs se mobilisent et préparent le Chapitre provincial qui aura lieu en décembre 2018. Une première rencontre a réuni toutes les FCSCJ, le samedi 2 juin dernier. Elle avait pour but de préparer les esprits et les cœurs. Pour ce faire, un thème percutant a été présenté aux sœurs : « Accueillir les changements à la lumière de l’Écriture (Sœur Élisabetta Flick, SA). »
Un chant : « Tournés vers l’avenir » a ponctué les diverses parties de la rencontre. Une prière, trouvée sur Odette, petite sœur du Sacré-Cœur, assassinée à Alger le 10 novembre 1995, nous a fait entrer de plain-pied dans le thème de la journée :
LE TEMPS, LIEU D’UNE VIE DONNÉE « Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi. Vis-le en Lui. Le jour de demain est à Dieu Il ne t’appartient pas. Ne porte pas sur demain le souci d’aujourd’hui. Demain est à Dieu, remets-le Lui. Le moment présent est une frêle passerelle. Si tu le charges des regrets d’hier, de l’inquiétude de demain, la passerelle cède et tu perds pied. Le passé? Dieu le pardonne. L’avenir? Dieu le donne. Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec Lui. »
Pour terminer, un texte, extrait des récits du Rabbi Harold Kushner a été lu par madame Anne-Marie Théroux, invitée à représenter les associés à cette rencontre. Il s’agit d’un texte qui nous aidera à réfléchir, lorsque la déception, face à l’échec apparent d’un changement, risquera de nous faire succomber à la tentation de retourner en arrière.
« Un jour d’été, j’étais assis sur la plage et je regardais deux enfants, un garçon et une fille, qui jouaient dans le sable. Ils étaient sur le rivage et ils travaillaient très sérieusement à la construction d’un minutieux château de sable avec des portes, des tours, des tunnels et des passages internes. Juste au moment où ils avaient presque fini, une vague est survenue et a démoli le château le réduisant à un monticule de sable mouillé. Je croyais que les enfants allaient éclater en sanglots, désolés pour ce qui était arrivé.
Au lieu de pleurer, ils se sont pris par la main et ont couru ensemble, loin de l’eau en riant. Ils se sont assis et ont commencé à construire un autre château. J’ai compris qu’ils m’avaient donné une leçon importante. Tous les plans que nous avions faits au cours de notre vie, toutes les structures que nous avions construites avec tant de temps et d’énergie, sont construites avec du sable. Seules nos relations avec les autres durent. Tôt ou tard, viendra une vague qui détruira tout ce que nous avions construit avec toutes nos énergies. Lorsque cela se produira, seules les personnes qui tiennent quelqu’un par la main pourront sourire. »