En 1823, lors de la fondation de notre famille religieuse, il n’était pas souvent question d’action sociale. L’option générale était l’attention aux démunis, aux enfants, aux malades et aux vieillards isolés. Bien avant de devenir religieuse, Rose Giet s’occupait régulièrement, dans sa paroisse natale, de personnes plus pauvres qu’elle, sans éducation et en manque de soins infirmiers. Elle avait déjà des activités bénévoles et des gestes d’entraide et « sa maison de famille était connue et désignée dans le pays comme la maison du bon Dieu et des pauvres ». (Mémoires, p. 7)
C’est dans cet esprit d’ouverture à toute détresse que les FCSCJ continuent cette action bienfaisante. Le chapitre provincial de 2001 énonçait cette vision commune en termes plus nouveaux :
Ensemble FCSCJ, membres associés,
solidaires de nos contemporains,
animés d’un amour de compassion,
travaillons à l’humanisation du monde.
Ce « coup de cœur » si large se concrétise par la participation à divers organismes ou par des gestes ponctuels en collaboration avec des mouvements, des activités pratiques de bénévolat, de réseau d’amis, de réserve alimentaire pour groupes moins favorisés, de cours de couture : tout en vue du bien commun dans les lieux où nous vivons. La promotion de la justice pour les démunis, l’engagement pour la défense de la personne et de ses droits fondamentaux dans un esprit d’amour du prochain sont les buts les plus connus du dévouement des religieuses de notre Congrégation.
Le fondateur appelait tous ces genres de réalisations concrètes « servir Jésus-Christ dans la personne des pauvres et du prochain en général, pour la Gloire de Dieu ». (Const. VI, p. 24) Aujourd’hui, il dirait peut-être : « Donner de l’espérance à tous nos contemporains » ou « humaniser notre quotidien dans un amour universel et fraternel »…
Quelques sœurs parlent ici de leur champ propre d’activité où elles se développent elles-mêmes en mettant le meilleur de leur être au service des autres.