Le discours que je tiens m’est venu après une réflexion suite aux conférences du carême 2016 de Donald Thompson et des conférences de Yves Girard et de Christiane Cloutier Dupuis, docteure en sciences des religions, sur Radio VM.
La Pâque célébrée par les Juifs orthodoxes rappelle la sortie d‘Égypte d’un groupe d’immigrants que des chefs de corvée employaient pour exécuter les travaux les plus durs.
Pâques, fête chrétienne, rappelle la résurrection de Jésus Christ. Jésus, les évangiles nous le font connaître en l’appelant Christ après sa résurrection. Christ veut dire le choisi de Dieu, le messie qu’attendaient les Juifs depuis des millénaires, le Messie, celui qui les délivrerait de leur servitude.
De quelle servitude s’agit-il? Selon Christiane Cloutier Dupuis, il s’agirait non pas du fait que ces immigrants aient été des esclaves employés pour de pénibles travaux mais plutôt d’une délivrance de la servitude de plusieurs dieux dont les immigrants s’attiraient les bonnes grâces par des offrandes coûteuses.


En fait, Moïse leur aurait proposé la foi en un Dieu unique qui offrait de faire alliance avec lui, l’unique, le bienveillant, le proche aidant, le tout autre. « Le tout autre » dit que ce Dieu unique ne peut être représenté par une œuvre humaine puisqu’il est à ce point différent qu’on ne peut se l’imaginer, donc il est impossible d’en faire une représentation. Ce qui explique le commandement de ne pas faire d’image de Dieu car il y aurait danger de reprendre l’ancienne conception de plusieurs dieux.
Cette simple considération nous amène à voir la Parole de Dieu que l’on trouve dans les évangiles comme une Parole écrite par des personnes qui ont fait l’expérience intérieure du Ressuscité, du Dieu souffle de Vie qui nous offre la vie de l’Esprit. Alors seulement, nous découvrons le sens profond des signes offerts par Jésus qui se révèle comme le chemin, la vérité et la vie