À Tahiti: un tour d’horizon

Au commencement…

L’accueil des membres associés dans la Province canadienne s’est fait d’abord à Tahiti. C’est, en effet, en 1990 que nous avons accueilli le premier membre associé aux FCSCJ, une dame qui avait de gros soucis de santé. À un moment donné, on pensait qu’elle allait mourir. Il faut croire que le Sacré-Cœur lui a accordé la faveur de la guérison puisqu’elle est encore vivante alors que les médecins ne lui donnaient pas l’espérance d’une longue vie. Dans les débuts de l’association, le groupe comptait une trentaine de membres et depuis, certains se sont retirés. Aujourd’hui, (2012) le groupe compte 20 membres. Sur les 20, 4 pour des raisons de santé ne participent plus aux réunions et deux pour des raisons d’éloignement participent d’une manière occasionnelle aux rencontres, mais gardent des liens avec l’équipe.

Le groupe a son visage particulier.

Les polynésiens sont perçus comme des personnes simples, accueillantes, généreuses. Ce sont ces traits que je retiendrai pour caractériser le groupe : simplicité, accueil, générosité. Nos membres associés se sont sentis rejoints par notre spiritualité et ont presque d’une manière naturelle adhéré à notre projet commun d’évangélisation : « Par la cordialité et la simplicité de notre accueil, témoigner qu’Il est proche. »

Se prendre en mains, c’est possible.

À l’annonce de l’éventuelle fermeture définitive de la mission de Tahiti, l’équipe de formation – alors composée uniquement de sœurs – a intégré assez tôt 3 membres associés dans l’équipe d’animation. Le groupe s’est pris progressivement en main puisqu’il n’y avait plus de Filles de la Charité à Tahiti et moi j’étais aux Marquises. Avec Isabelle, membre de l’équipe, nous gardions régulièrement des contacts pour la bonne marche des rencontres.

Que devient Patrice?

Patrice est un soutien précieux dans le groupe. Que devient-il ? Patrice a créé, il y a quelques années, l’association des malades. Un des objectifs est d’accompagner le malade qui doit subir des soins à l’extérieur de Tahiti, soit en France, soit en Nouvelle Zélande. Il aide aussi la famille du malade. Ce service des malades s’est répandu dans toute la Polynésie. Patrice a dû laisser la présidence de cette fédération depuis qu’il est élu maire de la commune de Mahina. En effet, il a été sollicité par les citoyens de Mahina pour prendre la gouvernance de la mairie. Avant de s’engager dans la conquête de la mairie, dans la politique, il a consulté l’évêque. Il a reçu de ce dernier des encouragements. Depuis l’année dernière (2011), il est maire et il s’y donne à fond pour répondre aux différents besoins et surtout pour sortir la commune d’un gouffre financier. Patrice reste profondément attaché à la Congrégation. Cela lui donne la force d’assumer ses responsabilités.

Maria-Andrée Huveke, fcscj

À Tahiti: un tour d’horizon